Bardane le Rouge est un duo acoustique suisse de chanson francophone formé par Jane Buschmann
au chant et à l’accordéon et par Etienne Sarrasin au chant, à la guitare, à la mandole et au charango.
Ayant commencé par gazouiller, au début des années dix, dans les rues de Suisse Romande des
chansons d’autres qu’eux – Brassens, La Rue Ketanou, Les Ogres de Barback, Brel, Piaf, Tryo, etc -, le
groupe se décide à composer ses propres morceaux et écrire ses propres textes. Naîtront ainsi trois
albums autoproduits, Bardane le Rouge en 2014, L’errance est humaine en 2016 et Sous nos pas en
2019.


Fruit d’un lent voyage initiatique à travers les Alpes, le nouvel album de Bardane le Rouge chante l’errance sans compromis. Au rythme léger de la marche en pleine nature, leur musique acoustique puise au fond de la simplicité originelle du chant du monde, y cherchant un appui pour supporter les égarements de nos sociétés contemporaines.
Les mots tranchent.
Les notes soignent.

Illustration: Coralie Barman. Couleur: Bisou

Illustration: Coralie Barman. Couleur: Bisou

Les histoires se racontent au son de l’accordéon et de la guitare.
Authentiques, leurs voix enrobent les pensées pesantes mais lucides de mélodies étoilées pour les aider à s’envoler jusqu’aux oreilles éveillées. Leur chemin de traverse emporte alors les rêveurs et leurs espérances loin des autoroutes tumultueuses et des monocultures mélancoliques.

 

 

 

 

 


Le groupe s’accroche fermement à ses envies de nomadisme et voyage à pied depuis 2017,
accompagné de trois ânes gris et de deux chiens, sur les sentiers de la vieille Europe, de la Suisse
valaisanne à la Suisse jurassienne, en passant par l’Italie, la Slovénie et la France.

Tchamut, 19 août 2017

Tchamut, Grisons, 19 août 2017

 

Leur musique s’écoute au coin d’une rue un jour de marché, à l’orée du bois lors de la chaume, dans un petit bar, un squat ou une épicerie bio, le plus souvent possible en acoustique, car ces bardes sont peu intéressés par les œillères de l’industrie culturelle, les égarements du star-system et les formats radiodiffusables.

Bardane raconte son intuition du monde sur une musique sans artifice, une musique teintée de folklore
européen et sudaméricain, comme au coin du feu on partage son expérience et ses croyances en
regardant les étoiles scintiller.

 

L’homme sans visage, Alto-Adige, 2018. Video: Ollie Bradley-Baker. Prise de son: Una Sullivan.

 

 

Les mots parlent de crise naturelle et humaine, de poussière et de splendeur, comme dans L’homme
sans visage. Ils évoquent cette tension insoluble entre une envie d’harmonie avec Dame Nature et une
pulsion frénétique de technologie confortabilisante dans Bigame égaré. Ils pleurent la destruction
radicale de la vie sur terre dans Univers usagé. Ils chantent la liberté et se moquent des puissants dans
La Trouvaille du Trouvère ou dans La chanson qui sert à rien. Ils racontent la chute d’une âme d’enfant
dans l’âge adulte dans Du feu et de la Terre. Ils définissent une façon d’être au monde, ou plutôt
suggèrent une ligne d’horizon, dans Nous sommes tribu. Ils témoignent pour les peuples sédentarisés
de force dans Mélopée vagabonde.

Univers usagé, Ecoutologue, mai 2022



Bardane le Rouge vit désormais, ou plutôt pour l’instant, dans le Clos-du-Doubs, avec deux petites
humaines qui ont agrandi la famille au fil des pérégrinations, un quatrième album sur l’établi, une envie
d’aller voir l’océan logée dans le cœur et une envoûtante mélodie dans le crâne qui fredonne tour à tour
l’amour, la liberté et l’appartenance à la grande tribu des vivants.